Paul Germain (né le 28 août 1920 à Saint-Malo, mort le 26 février 2009 à Châtillon), est un scientifique et universitaire français. Il est inhumé au cimetière de Saint-Étienne-de-Crossey. Il fait partie de ces « Illustres », natifs de notre territoire, qui ont marqué l’évolution des connaissance scientifiques. (source Wikipedia)
Normalien, agrégé de mathématiques, Docteur ès sciences (thèse dirigée par Georges Valiron), il a été successivement maître de conférences à la Faculté des sciences de Poitiers et à l’Institut de mécanique et d’aérotechnique de Poitiers (1949-1954), professeur de mécanique à la Faculté des sciences de Lille et à l’Institut de mécanique des fluides de Lille (ONERA Lille) (1954-1958), professeur de mécanique à la Faculté des sciences de Paris (1958-1977), directeur de l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA) (1962-1967), et enfin professeur de mécanique à l’École polytechnique (1973-1985). En 1948, il fut aussi actionnaire de la Compagnie Industrielle des Aéromoteurs (CIAMO), d’avions-taxis, fondée par Claude de Cambronne au Maroc. Paul Germain fut élu membre de l’Académie des sciences en 1970, il en a été secrétaire perpétuel de 1975 à 1996.
Ses travaux de recherche ont porté notamment sur l’aérodynamique supersonique et les ondes de choc. C’est en cela qu’il peut être considéré comme l’un des « père » du Concorde et a été considéré par ses pairs, comme un scientifique ayant contribué au progrès des connaissances scientifiques dans sa discipline de prédilection.
Le 7 juin, une exposition, accompagnée d’une conférence : Paul Germain. Un grand savant malouin à la base du Concorde », lui a rendu hommage. Un hommage à trois voix, dont celles – du docteur Gilles Foucqueron, historien bien connu de notre territoire, qui a bien replacé Paul Germain dans la grande lignée de ces Illustres malouins qui ont participé à l’évolution des sciences, – de Jean-Luc Blaise, président de la SHAASM, qui a relaté les relations complices, scientifiques et engagées que Paul Germain a eu avec Jean Le Bot, son cadet d’un an, autre malouin d’adoption, son contemporain scientifique, – et enfin de François Lobit, polytechnicien, ancien élève de Paul Germain et ancien sous-préfet de Saint-Malo, qui nous a décrit, non sans émotion, les trois principales qualités de ce savant malouin : un grand scientifique et chercheur dans le domaine de la mécanique en général, reconnu par ses pairs au niveau international, et ayant été un grand réformateur du fonctionnement de l’Académie des Sciences, un très grand pédagogue et proche de ses élèves, enfin un homme engagé dans sa foi catholique tout en étant respectueux du principe de laïcité. Ce fut une excellente soirée, riche en enseignements sur un homme « ignoré » à Saint-Malo, qui s’est déroulée à l’IUT dans une atmosphère de simplicité, de complicité de bon aloi entre les trois intervenants et le public présent. A l’image des relations que Paul Germain, grand humaniste chrétien aussi, avait avec ses interlocuteurs, élèves, collègues ou autorités de toutes sortes.