Albert Caquot : l’homme sans lequel le barrage de la Rance n’aurait pu être construit.
Le barrage de la Rance suscite tellement de réactions, en tous genres, de toutes natures, même les plus incongrues que le 50 ème anniversaire de son inauguration par le Général de Gaulle le 26 novembre 1966, est presque passée par pertes et profits. Peu de gens s’y sont risqués, de peur de provoquer des réactions inopportunes.
Seul, Christian Fraud, auteur d’un remarquable ouvrage sur le barrage de la Rance: « Usine marémotrice de la Rance, née de la force des océans » (Edition Bow Window), son histoire, sa construction et les hommes qui ont contribué à son érection, par ailleurs membre inscrit de notre association, nous a proposé une belle soirée de commémoration de cet élément important, structurant de notre territoire.
Ce fut un moment inoubliable par la qualité de son organisation et le « brio » du conférencier retenu, Monsieur Thierry Kerisel, petit fils d’Albert Caquot, l’ingénieur qui a imaginé la technique permettant de couper le fleuve, afin de réaliser le barrage que l’on doit à l’ingénieur Gibrat.
Après une séquence émotion où l’on a vu Jeanine Brignou, la dinardaise en costume local remettant au Général les ciseaux pour couper le ruban, le faire symboliquement cinquante ans plus tard, Jacques Kérisel nous a fait une présentation remarquable de la vie ingénieuse, inventive de son aïeul.
Camarade de promotion d’Eugène Freyssinet aux Ponts et Chaussées, il a été celui qui a inventé les « ballons saucisses », comme système de défense contre les avions ennemis. Il s’illustra aussi en construisant plusieurs ponts à haubans, plusieurs barrages en béton contraint. Mais son oeuvre la plus symbolique, du moins de notre point de vue, reste celle de la construction en béton armé du Christ Rédempteur, au mont Corcovado, dominant la célèbre baie de Rio de Janeiro.
Il fut un pédagogue hors pair, créant plusieurs Instituts de formation dont celui, fameux, le premier dans le monde, l‘Institut de mécaniques des fluides. Il a reçu les honneurs de ses pairs du monde entier. Mort en 1976, à 96 ans, il a été enterré à Dinard, ville qu’il choisit pour y vivre. Un boulevard de Dinard porte son nom. C’est le moins que l’on puisse faire en hommage à un de nos « Illustres ».
Mais, Albert Caquot est aussi l’auteur de très nombreuses œuvres autres que le barrage de la Rance en France et à l’étranger.
Vous trouverez ci-après différents sites traitant de son parcours et de ses travaux, dont celui de wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Caquot rédigé en son temps par Thierry Kérisel, son petit fils et les rubriques le concernant des sites web de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées http://en.enpc.fr/grands-hommes/caquot et des Annales de l’Ecole Nationale des Mines http://www.annales.org/archives/x/caquot.html
Bonne lecture à tous.