Le Pacte de Montmuran

Il s’agit ici d’une action collective, collaborative, que nous avons pour partie initiée avec Triskalia et que nous accompanons lourdement depuis l’origine. Notre objectif est de faire émerger dans le Grand Ouest et au coeur de notre territoire, « entre terre et mer ,des gens de caractère », des perspectives concrètes d’une approche nouvelle et systémique des modes de culture et d’élevage, s’inscrivant dans la transition écologique nécessaire à la santé de la Planète et au bien être des animaux et de la population. 

Le 14 septembre 2018, à l’initiative d’ETEM, www.entreterretmer.bzh, de l’ESA www.groupe.esa.fr, et de TRISKALIA, www.triskalia.fr, s’est tenue une réunion de travail, à Montmuran aux Iffs (35) qui a rassemblé 75 experts nationaux et internationaux (Allemagne, Canada et Suisse).

 Ceux-ci ont échangé et partagé leurs expériences accumulées, pour certains depuis plus de quinze années, sur les « Perspectives d’une approche nouvelle des modes culturaux et d’élevage, biocontrôle et apports des innovations technologiques, qualité des produits et transition écologique ».

Chacun de ces acteurs, pour avancer, a du pratiquer le principe systématique « d’évitement » des chemins usuels, établis ou convenus pour pouvoir évoluer hors des paradigmes protégés ou de type corporatiste. C’est comme une évidence scientifique et éthique qui s’est imposée à tous dans la pratique quotidienne. C’est un passage obligé pour conduire correctement une recherche et pour mener à bien des innovations de rupture. A défaut,  nous ne pourrons jamais construire la transition écologique que nous devons conduire.

 Nous avons commencé par un « tour de plaine » , avec présentation de maïs semé en strip till, associés à des profils culturaux, couverts végétaux divers et variés, colza plantes compagnes et échanges, que nous avons fait  « in situ ». Nous avons pu vérifier concrètement la pertinence de la pratique de l’agriculture de Conservation pour la dynamique de la vie des sols et des plantes, portée et expérimentée depuis plus de 20 ans au sein de l’Association d’agriculteurs BASE : Biodiversité, Agriculture, Sol et  Environnement www.asso.base.fr, .

 Les résultats avérés, ont pu être appréciés lors de ce « tour de plaine », in situ, assorti des commentaires et des observations faites par Frédéric Thomas complétés par les différents acteurs présents, dont ceux des entreprises LALLEMAND PLANTE CARE (Canada), www.allemandplantcare.com,  et GAIAGO (France, 35)  www.gaiago.eu, . Ces deux acteurs intervenant déjà depuis un certain temps sur l’exploitation du « cultivateur » qui nous recevait, Bernard de la Morinière, Earl Clairville, proposent aux agriculteurs les moyens naturels de consolider la capacité de résilience du système vivant, de pouvoir retrouver la dynamique d’un sol vivant, réduisant ainsi l’utilisation d’intrants d’origine fossile (engrais azotés, phytosanitaires et mécanisation…), par l’approche du biomimétisme et du biocontrôle dans un système de culture systémique, préconisé par l’Association d’agriculteurs pionniers BASE.

Les solutions et produits imaginés par  ces deux entreprises, dont Gaïago, présente en Ille et Vilaine, sont forts de l’apport des agronomes illustres du passé (Ibn al-Awam, Olivier de Serres, Boussaingault, Krasil’nikov, Voisin, de Lorgeril….), des observations des praticiens que sont les agriculteurs, mais aussi des dernières innovations scientifiques : la nutrigénomique appliquée aux plantes, les découvertes de nouvelles communautés microbiennes dans les sols, les molécules de signalisation redox, l’élicitation des végétaux, la connaissance et la maîtrise des stress oxydatifs et le biomimétisme.


Ce premier constat a « naturellement » permis d’ouvrir les champs d’investigation possibles pour gérer la période de transition nécessaire pour mettre en place les alternatives possibles au glyphosate, par exemple. Frédéric Thomas, agriculteur, fondateur de BASE (Biodiversité, Agriculture, Sol et Environnement) et rédacteur en chef de la  revue TCS a mis  en évidence, à l’appui de nombreux exemples observés en France et à l’international, dont certains relevés en Suisse, que ce sujet  ne devait pas être laissé aux seuls « écolo-idéologues et lobbyistes » qui ont su monopoliser le débat sur le sujet en France. La vie du sol et des plantes est bien trop complexe et riche, pour qu’elle se réduise à un débat binaire, en des termes caricaturaux, sur l’interdiction ou pas du glyphosate, pourtant utilisé depuis plusieurs décennies. De nombreuses actions sont déjà conduites, sur le sujet par de nombreux agriculteurs pionniers dont les pratiques (Cf : ViVaterr) méritent d’être accompagnées et déployées, tant du point de vue financier que réglementaire.

 Autre innovation importante présentée par la société TRONICO-VIGICELL, www.vigicell.fr, dont l’activité propose des outils et des services pour améliorer  la gestion de la qualité de l’eau. Dans ce cadre, elle a développé une approche fondée sur la mesure des effets biologiques par des bio-essais in vitro cellulaire. En résumé, elle qualifie la qualité des eaux au travers de leur(s) toxicité(s), de leurs effets sur le vivant, au moyen de cellules exposées dans des conditions contrôlées.

Cette méthodologie innovante, scientifique mais fondée aussi sur le bon sens pratique au regard de la diversité de polluants rencontrés dans les eaux, donne lieu à la mise à disposition de moyens et de produits permettant d’apporter une réponse aux questions de pollutions émergentes, d’effet perturbateur endocrinien, d’effet cocktail et de faibles doses en exposition chronique notamment. Cette  nouvelle approche plébiscitée par les acteurs publics et les opérateurs privés et quelques groupes industriels dans divers domaines  dont les IAA, trouve aujourd’hui une application directe inattendue et pertinente auprès des acteurs de l’élevage.

Cette réunion a permis d’avancer sur l’approche des acteurs concernés (agriculteurs et éleveurs) en inscrivant cette approche innovante et précieuse pour la qualité et la santé des animaux, dans celle initiée avec la mise en place d’ALEPH auprès des éleveurs du Grand Ouest.

 

Enfin la société B612, www.B612.swiss, fondée par un malouin,  Jean-Michel Beaudouin, certains de ses compagnons de route, présents, dont les professeurs Dominique Haras (Université de Bretagne Sud) et Kaspar Winterhalter (Institut polytechnique de Zurich) et les acteurs industriels mobilisés sur le projet, dont la firme  FARMTEC (Suisse), www.farmtec.ch , acteur important dans le domaine de l’élevage, nous ont fait une présentation de la « filtration laser » appliquée à la gestion de l’air en général, dont celle dans les bâtiments d’élevage organisés.

 Cette technologie, ALEPH (Amplification of Light Energy by Pulses and Harmonics), ou la « machine à lumière d’étoiles », www.inluxinlight.ch , exploite les propriétés de la lumière pulsée à haute énergie, permet de dépolluer des flux d’air sans limite de volume et de vitesse de passage à travers une barrière volumique de lumière laser.

Les germes de toute nature sont physiquement détruits au passage dans l’appareil par effet photomécanique, les particules solides sont abattues par photoionisation, les molécules odorantes et des gaz toxiques comme l’ammoniac convertis par photodissociation.

Cette technologie a été  présentée le 12 septembre au SPACE à Rennes, en avant première mondiale. Cela s’est  concrètement traduit par un premier accord signé avec des acteurs de la filière avicole du Grand Ouest sur le stand de Farmtech, où le cœur de la machine était exposé

Le 13 septembre,  le public   « des «entrerreetmériens », a été invité à l’IUT de Saint-Malo pour raconter et présenter le parcours de cette invention sous le thème suivant : « Les trésors de la connaissance, des corsaires du XVIIIème siècle aux « Savanturiers » du XXIème siècle ». Un très grand succès d’écoute !

 Les premières étapes et le calendrier pour « passer à  l’acte », comme on dit, ont été posés entre les acteurs après la présentation d’ALEPH à EUROTIER à Hanovre  (13 au 16 novembre), présentation qui a rencontré un vrai succès et initié, depuis, plusieurs démarches commerciales concrètes en France et à l’international..

Il s’agit maintenant, pour les porteurs du projet d’accélérer l’installation de  « la machine à lumière d’étoiles », « ALEPH » sur les exploitations ; car il y a urgence pour la survie de la Planète. La peste porcine qui s’est déclarée en Chine depuis quelques semaines est bien là pour le démontrer.

Avec ALEPH, nous disposons d’un outil capable de résoudre beaucoup de problèmes qui se posent en matière de santé et du bien-être animal et humain.

 Un programme s’esquisse qui pourrait être le suivant : dans l’élevage du porcavec la COOPERL, www.cooperl.fr  (N°1 France), très présente en Chine, celui de l’élevage avicole avec LDC, en Sarthe (N°1 Europe), www.ldc.fr et la Coopérative TRISKALIA, leader en Bretagne  www.triskalia.fr,  celui des canards / lapins avec la CAVAC en Vendée (N°1 France) www.coop-cavac.fr

Par ailleurs le groupe d’ingénierie EGIS, www.egis.fr , conseil aux collectivités et industries dans le monde, notamment pour l’environnement, souhaite nous accompagner dans la mise en place des pilotes et leur validation. Ils ont des équipes à Nantes et possèdent l’un des 2 laboratoires français de référence en matière d’odeurs et de composés volatils. Cela serait sans doute plus simple d’avoir une ingénierie qui coordonne tous les projets et en assure leur succès. 

 La mise en place effective de sites pilotes, en Suisse (aujourd’hui engagée) et très prochainement (octobre 2019) dans le Grand Ouest de la France, est très encourageante. Pour en savoir plus aller sur le site « entreterreetmer.bzh », au chapitre « Entreprenons ensemble, rubrique « Aleph »

 Plus que jamais, cet état des lieux des innovations déjà mises en œuvre, partagé entre les acteurs présents, nous engage à poursuivre en baissant les « pont-levis »  souvent dressés entre les disciplines et les approches scientifiques, en expliquant à tous, jusqu’au plus petit, les raisons d’espérer en cassant le scepticisme ambiant de notre société et en allant plus vite et plus sûrement, tout à la fois, car on en a aujourd’hui les moyens.

 Nous sommes convaincus qu’il faut accélérer le processus d’incrémentation en cours, processus préalable important pour sa mise en œuvre par les acteurs eux-mêmes,  c’est-à-dire les « cultivateurs »  et la communauté des prestataires de service qui les accompagnent ((Coopératives, industries agro-alimentaires, sociétés de service, de biens équipements et de produits…), notamment le réseau des vétérinaires, qui a participé aux travaux de la journée du 14 septembre,, le réseau vétérinaire professionnel CRISTAL www.groupecristal.fr

 C’est une première étape qui sera suivie par d’autres à venir, pour participer activement à faire bouger sérieusement les lignes, au service du bien être de la planète  et de tous les vivants qui l’habitent, qu’ils soient du monde végétal, animal ou humain. 

Tous ceux présents, pionniers dans la recherche, dans la « monstration » des découvertes ou des pratiques de rupture, innovateurs entreprenants, tous accumulent derrière eux au moins 15 années de travail d’incubation. Cette  réunion nous a révélé, qu’ensemble nous pouvions aller plus vite.

 Notre vision et notre approche sont globales et systémiques.

 Devant la complexité de cette approche systémique globale, qu’il nous faut engager quand on touche au vivant,  la jeune société Eegle, www.eegle.io ,  a présenté un outil informatique innovant. Il s’agit d’un projet de  plateforme informatique SaaS permettant d’optimiser la gestion des données de différentes natures et de diverses sources et qualités  collectées à des fins précises sur un territoire.

Ce qui est appréhensif pour un territoire, l’est certainement, notamment en agriculture. C’était l’objet de la présentation, qui se faisait pour la première fois au milieu agricole. Ce nouvel outil d’aide à l’optimisation de la connaissance du milieu pour mieux agir, est plus que bien venu dans un milieu où la gestion optimale des données doit être accessible à l’agriculteur pour qu’il la maitrise et puisse ne pas être dépossédé de son « savoir-faire » qui est  particulier, unique, puisqu’attaché à la nature de son exploitation.

 Pour obtenir tous ces résultats, il a fallu du temps, plus de 15 ans souvent, mais surtout, avancer en appliquant deux principes : celui de la pratique de l’observation systématique de ce qui se fait de mieux à l’international (benchmark) et celui de la pratique de l’évitement, en France, avec tous les corps techniques, professionnels constitués, administrations, corporations établies et tous les systèmes qui concourent à protéger les modèles socio-économiques qui existent aujourd’hui, dont on sait trop maintenant, quelles conséquences cela a induit pour notre Planète.

 Il est grand temps de bouger, nous en avons les moyens et nous pouvons aller vite et redonner de l’espoir à tous, à la société, et de la « fierté d’être » aux « cultivateurs », en même temps que celui de l’amélioration de leur revenu économique.

Nous l’avons découvert en nous rassemblant pour la première fois, ce 14 septembre 2018. Cette journée a renforcé notre volonté d’aller encore plus de l’avant, de nous faire entendre pour faire bouger les lignes. C’est notre pacte implicite, le « Pacte de Montmuran ».

Depuis nous avançons dans chacune des filières concernées et un consortium industriel a été constitué pour produire les machines à lumière d’étoiles, ALEPH. Nous pourrons en évaluer leur efficacité à partir d’octobre 2019, dans plusieurs sites pilotes qui seront alors installés.

Parallèlement chacun des autres acteurs réunis le 14 septembre 2018 sous le « Pacte de Montmuran », continue d’avancer en enregistrant des résultats significatifs et probants pour construire cette transition écologique positive à laquelle nous aspirons tous.         

Nous envisageons donc de renouveler notre rencontre initiale pour faire un point sur les états d’avancement de chacun.

Cette fois ci, nous l’ouvrirons  au public, car nous sommes convaincus que nos messages, illustrés par les résultats concrets obtenus, nous permettrons d’ouvrir des champs nouveaux porteurs d’espoir, voire d’espérance.

Il restera à en « accélérer » leurs diffusions.

 A suivre donc et à nous revoir courant novembre prochain. En attendant nous vous donnerons des nouvelles des actions engagées.